Not the art of spinning nor its works Could please the maid, Nor her pretty bed but she, Before the breaking day Would seek the dens of wolves, Working without rest For the cattle of her father Arno. Run, people, please leave me, See, here comes the goddess ! Run, people, I see her ! Fortunate the men on whom she looks, More fortunate the man who keeps her In his heart, like me ! In love with my songs, she Guides me far among the fields Where once on the riverbank Apollo loved Florence, When the young armed herself To fight a savage wolf. To the Queen I am assailed by madness, My hair stands up with horror, Panic fills my soul, My heart is stunned, And my voice can barely Pass through my throat. Le destin veut qu’il enserre Dans sa main toute la terre, Seul roy se faisant nommer, D’où Phébus les Indes laisse, Et d’où son char il abbaisse Tout panché dedans la mer. ![]() Epode 3 Le Ciel, qui nous l’a donné Pour estre nostre lumiere, Son empire n’a borné D’un mont ou d’une riviere. Déjà tout colere il semble Que sa main tente les armes, Et qu’au milieu des alarmes Jà desdaigne les dangers Et, servant aux siens de guide, Vainqueur, attache une bride Aux royaumes estrangers. Antistrophe 3 Mais il veut que ton enfant En ait honneur triomphant, D’autant qu’il est tout ensemble Italien et François, Qui de front, d’yeux et de vois, A père et mere resemble. Jupiter, ayant mémoire D’une vieille destinée Autrefois determinée Par l’oracle de Themis, A commandé que Florence Dessous les loix de la France Se courbe le chef soumis. Quelle dame a la pratique De tant de mathematique ? Quelle princesse entend mieux Du grand monde la peinture, Les chemins de la nature Et la musique des cieux ? Strophe 3 Ton nom, que mon vers dira, Tout le monde remplira De ta loüange notoire : Un tas qui chantent de toy Ne sçavent si bien que moy Comme il faut sonner ta gloire. Epode 2 Le comble de ton sçavoir Et de tes vertus ensemble Dit que l’on ne peut icy voir Rien que toy qui te resemble. Le Ciel t’a peint en la face Je ne sçay quoy qui nous monstre, Dès la premiere rencontre, Que tu passes par grand-heur Les princesses de nostre âge, Soit en force de courage, Soit en royale grandeur. Antistrophe 2 On ne compte les moissons De l’esté, ni des glaçons Qui, l’hiver, tiennent la trace Des eaux roides à glisser : Ainsi je ne puis penser Les louanges de ta race. Par luy le gros populaire Pratiqua l’experience De la meilleure science, Et là reluisent aussi Tes deux grands papes, qui ores Du ciel, où ils sont encores, Te favorisent icy. Strophe 2 Là les faits de tes ayeux Vont flamboyant comme aux cieux Flamboye l’aurore claire Là l’honneur de ton Julien Dans le ciel italien Comme une planette esclaire. ![]() Epode 1 Ce Dieu, qui du ciel la vit Si valeureuse et si belle, Pour sa femme la ravit, Et surnomma du nom d’elle La ville qui te fit naistre, Laquelle se vante d’estre Mere de nostre Junon, Et qui par les gens étranges Pour ses plus grandes louanges Ne celebre que ton nom. L’art de filer ny l’ouvrage Ne plurent à la pucelle, Ny le lit mignard mais elle, Devant le jour s’éveillant, Cherchoit des loups le repaire, Pour les bœufs d’Arne son père Sans repos se travaillant. Heureux ceux qu’elle regarde, Et plus heureux qui la garde Dans l’estomac comme moy ! Antistrophe 1 Elle, esprise de mes chants, Loin me guide par les champs Où jadis sur le rivage Apollon Florence aima, Lorsque jeune elle s’arma Pour combattre un loup sauvage. Une deité m’emmeine Fuyez, peuple, qu’on me laisse, Voicy venir la deesse Fuyez, peuple, je la voy. A LA ROYNE Strophe 1 Je suis troublé de fureur, Le poil me dresse d’horreur, D’un effroy mon ame est pleine, Mon estomac est pantois, Et par son canal ma vois Ne se desgorge qu’à peine. ![]() Today one of Ronsard’s early Odes, very formally structured in the classical style with strophes & antistrophes repeating a metrical scheme, and then epodes acting as a ‘refrain’ structure in between pairs of these.
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